Entre parenthèses...

Entre parenthèses j’aimerais te dire, comme un secret d’enfant qui s‘envole et s’affranchit sans s’en soucier de la parole donnée, combien je t’ai aimé.
C’était il y a longtemps, ailleurs, à des années lumières, au Sud, au Nord, c’était hier.
La rencontre fut magique, le charme a opéré… Djembé endiablé, ambiance tribale, couloirs tamisés, guitare folle et voix cassées. Les langues déliées, les yeux pour s’explorer, nos corps n’en pouvaient plus et se sont pris au jeu.
Rapprochement timide par les lignes de nos mains, foutaise ou vérité, peu importe finalement, je ne retiendrais qu’une chose s’il le fallait : nos regards à cet instant comme des lames étincelantes plongées dans l’âme de l’autre pour en extraire l’essence.
Les gestes plus précis et nos souffles coupés, le monde n’existait plus, le pacte était scellé.
Comme des pions sur l’échiquier de nos vies, nous avons avancé. Les lignes étaient fragiles, les fous un peu trop fous, la tour était penchée, le roi en échec, la fin précipitée.
Départ sans adieux, sur la pointe des pieds, point final inexistant, points de suspension entre nos deux coeurs liés. Le trait d’union je l’ai retrouvé sur la toile il y a peu, par pressentiment ou pur hasard, qui le sait ? Quelques recherches et un billet.
Envolé l’espoir d’ajouter quelques lignes de plus. Ces tremblements et ton cœur si souvent en apnée, cette crise fatale, la délivrance par l’attaque : c’était il y a quatre ans, ailleurs, à des années lumières, au Sud, au Nord, c’était hier. Mort d’un amour annoncée.
Il parait que le temps n’a pas cours où tu es. Alors entre parenthèses et d’un monde parallèle, j’aimerais enfin te dire, comme un trésor que l’on déterre pour le laisser scintiller, combien tu m’as manqué.

(Pour A.)

Commentaires

Lou a dit…
On devrait garder tes textes sur un petit carnet, pour les relire souvent, revivre toutes ces émotions que tu nous donnes à chaque fois.
Merci pour ça et bravo pour tout
Anonyme a dit…
Il me semble lire encore un peu de nostalgie voire de désillusion mais je ne saurais en dire le degré.
elleva a dit…
Ma belle, c'est bon de lire les mots et les émotions que tu déterres. Les poser, les fixer, c'est déjà les accueillir comme une grande partie de toi. @ bientôt bridget, pour lire tes rêves.
Anonyme a dit…
Et ce trésor brillait tellement qu'il arrive à nous éblouir aussi, de loin, par la grâce de tes mots...
Anonyme a dit…
Bridget, quel trésor d'émotion, de sensibilité que ces mots distillés par ta plume !
On se sent tellement riche de les avoir lus...
Merci pour cet or qui fait briller des perles de larmes sur l'écran des prunelles. Je le conserverai dans l'écrin de ma mémoire, le lirai et le relirai. Comme disait Lou, tes textes sont à conserver et relire, oui !
Bridget a dit…
@Lou :
Nous nous livrons et donnons tous beaucoup ici dans nos repères virtuels ;-)... Merci Lou de passer régulièrement !

@4Largo :
Beaucoup de souvenirs qui me sont revenus d'un bloc très certainement oui ! De cet homme que je sais désormais disparu, je ne veux retenir que tous les moments uniques passés en sa présence... une "douce" nostalgie...

@Elleva :
Oui, ces émotions font partie de moi et me construisent... Les rêves se font et se défont jour après jour : l'essentiel est de toujours en avoir non ;-) ? Merci de ta visite Elle, à très vite !

@Kiki :
Merci pour les tiens, ça me touche beaucoup... nos petites histoires sont toute notre richesse :-) ! Les tiennes en ce moment sont magnifiques...

@Koryfée :
Tu n'es pas en reste question émotion et sensibilité ! De mon côté, j'adorerais pouvoir lire, conserver et relire un de tes livres ;-)... Merci Koryfée de ton passage.
Anonyme a dit…
Tu reviens avec un texte magnifique d'émotion. Touchée.
Bridget a dit…
@Marie :
Merci Marie. Je reviens en pointillés ces derniers temps mais je ne vous oublie pas ;-) ! A bientôt...
Bridget a dit…
@Arlette :
Ben oui, ma brave Dame, c'est la vie... !

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