Notes en fuite
J’avais la tête ailleurs et déambulais au gré de mes envies, dans cette ville amie, ces rues des quatre saisons.
A l’heure où les néons s’allument, où le soleil se voile, la foule presse le pas et claque sur le bitume des rythmes de samba. Carnaval de visages, de plumes et de lainages, la bise colore les joues, défie les audacieux et rit de sa malice.
Je traînais davantage, à contrecourant des vents, m’amusant d’une étole gonflée et orgueilleuse, d’un chapeau indomptable, d’une esquisse de grimace.
Le jour s’éteignait en douceur, les réverbères s’étiraient et s’allumaient, lucioles au corps doré, tirées de leur sommeil par un réveil mutin.
Ballet sur les murs lisses, figures à la surface, les ombres glissaient autour de moi, se rattrapaient sur les pavés. Je m’en étonnais telle une enfant, chinoisais avec elles, savourant le moment, ignorant la froideur.
Et puis trois notes fugaces, puissantes et sensuelles, arrivées de nulle part pour me faire frissonner. Des effluves au long cours remontant la ruelle, charivari des sens, gourmandises olfactives, ma bouche salivait, accueillant ce bouquet comme un dessert givré.
Je suivais leur sillage, espérant m’approcher de la source parfumée, voulant toucher des yeux ces arômes exhalés.
Au bout de quelques pas, volatiles et fuyantes, les trois notes me quittaient, sans autre explication, gardant leur doux secret et leur porteur caché.
A l’heure où les néons s’allument, où le soleil se voile, la foule presse le pas et claque sur le bitume des rythmes de samba. Carnaval de visages, de plumes et de lainages, la bise colore les joues, défie les audacieux et rit de sa malice.
Je traînais davantage, à contrecourant des vents, m’amusant d’une étole gonflée et orgueilleuse, d’un chapeau indomptable, d’une esquisse de grimace.
Le jour s’éteignait en douceur, les réverbères s’étiraient et s’allumaient, lucioles au corps doré, tirées de leur sommeil par un réveil mutin.
Ballet sur les murs lisses, figures à la surface, les ombres glissaient autour de moi, se rattrapaient sur les pavés. Je m’en étonnais telle une enfant, chinoisais avec elles, savourant le moment, ignorant la froideur.
Et puis trois notes fugaces, puissantes et sensuelles, arrivées de nulle part pour me faire frissonner. Des effluves au long cours remontant la ruelle, charivari des sens, gourmandises olfactives, ma bouche salivait, accueillant ce bouquet comme un dessert givré.
Je suivais leur sillage, espérant m’approcher de la source parfumée, voulant toucher des yeux ces arômes exhalés.
Au bout de quelques pas, volatiles et fuyantes, les trois notes me quittaient, sans autre explication, gardant leur doux secret et leur porteur caché.
Commentaires
Et si tu as suivi ces quelques notes de parfum avec moi, je me sens moins idiote d'être restée plantée là au carrefour des utopies !!
Oh oui les marrons grillés, que l'on déguste en se brûlant le bout des doigts, un délice ! Bises à toi Mel !
Ca doit être les grelots qui tintinabulent là-bas au loin :-).
Merci Marie-Laure.