Fissure

S'il fallait revenir à ce jour où tu m'as demandé de me jeter à l'eau, je crierais haut et fort que le diable t'emporte.
Il n'est de moment semblable à celui qu'on devine, la peur au ventre, celui que l'on sait tout changer.
Tu rirais aujourd'hui de me voir enchaînée. Je suis restée à cet endroit de nous, au bord du précipice, sans espoir de retour.
Tu attendais l'aveu comme une délivrance, un cordon que l'on coupe, une bouée salvatrice. Je te l'ai donné.
J'attends que le dernier souffle me ramène là où je nous ai perdus, il y a si longtemps déjà.
Je ne changerais rien. Je hurlerais juste mon desespoir de connaître la suite.

Commentaires

:: Karine :: a dit…
quelle nostalgie !
toujours pas remise ?!

plein de bisous ma belle
caramel a dit…
La suite n'est pas forcément dans le desespoir, on peut apprendre à rompre ses chaînes, c'est parfois l'investissement d'une vie, maillon après maillon, mais chaque petite victoire vous éloigne de la souffrance, je te le souhaite... pourquoi pas toi?
Bridget a dit…
@Karine et Mel : les lignes alignées ici ne correspondent pas forcément à ce que je vis ou ressens aujourd'hui. Je me sers d'émotions enfouies qui ont surgi à certaines étapes, qui reviennent en écho parfois dans la vie des autres, des lectures, des images... Je les rassemble pour les "évacuer" justement... Le "je" peut être trompeur, ne vous y fiez pas toujours...
Je vous embrasse toutes les deux !

Posts les plus consultés de ce blog

Givrés

Parfum de craie

(...)