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Affichage des articles du janvier, 2007

C'est vrai ou pas ?

Etrange impression que cette sensation de « déjà-vécu », de « copier-coller » pur et simple… Un moment parmi tant d’autres, une conversation à bâton rompu et là, sur un mot, une phrase, un éclat de rires, le détachement, le ralenti, l’apesanteur de l’instant… Comme si on assistait à la scène tout en la jouant, avec la certitude de connaître d’avance la réplique, le geste, le regard de l’autre, l’enchaînement, la chute… parce qu’on a déjà été acteur de cette pièce nous semble-t-il… avec ces mêmes personnes… dans ce même lieu… dans ce contexte bien précis… Représentation générale quelque part ailleurs… sous d’autres sunlights ?… dans une autre vie ?… une brèche dans l’espace temps qui nous a déjà amené là ? Ou ce serait ça le mystère de la vie ici ? Partir pour mieux revenir ? Toujours et encore ? Tout cela ne serait qu’une comédie écrite par un auteur qui pratiquerait l’art du rire à répétition ? Qui sait ? Ca ne dure jamais très longtemps bien sûr, quelques secondes tout au plus… mais

Rêverie...

21h30… rez-de-chaussée de l’hôtel : les portes de l’ascenseur s’ouvrent… Ambiance cosy et tamisée côté bar… je m’installe… j’aime ce doux brouhaha autour de moi… ces voix qui viennent de nulle part et qui ne me cherchent pas… ces pas qui résonnent et qui se dirigent vers leurs propres aventures, leurs propres jeux, leurs propres rêves… cette chanson jazzy qui me dépose délicatement au creux de l’oreille des mots doux, des mots ouatinés, des mots oubliés… La nuit a enveloppé la ville… j’allume une cigarette… je commande un verre… sourire troublé et troublant du serveur… une étrange chaleur m’envahit quand la première gorgée de ce vin me donne l’impression irréelle qu’un peu de soleil entre en moi… parfum enivrant du bouquet de magnolias là, juste à côté… Mon esprit flotte… va, vient… se perd… je suis ailleurs... Le hall s’est vidé… le serveur revient… toujours le même sourire... il me laisse un message… ce doit être une erreur… je n’attends personne… à moins que… calmement je me lève… l

Voyage

J’ai claqué la porte et j’ai roulé… Un acte non prémédité, un réflexe de survie… m’éloigner pour mieux revenir… Comment en étais-je arrivée là ? A quel moment avais-je perdu le fil ? La nuit m’a donné les clés… Peu à peu, quelques étoiles sont apparues… petites, vibrantes, obstinément muettes… Je les distinguais difficilement au début, mais mes yeux se sont habitués à cette obscurité, à ce trou noir… une à une, je les ai reconnues… chacune leur tour, elles m’ont enfin parlé… et j’ai pleuré… Pleuré sur ce qui restait de moi, sur toutes ces écorchures, sur ces plaies, sur mes genoux abîmés, sur mes tripes secouées, sur mes entrailles encore endolories par ces étoiles filantes… C’était donc ça ma vie ? Un amas de confusions, de rendez-vous manqués, de blessures, d’erreurs, de mauvais choix ? J’avais dû arriver trop tard, ou trop tôt… Je ne sais pas… Peu importe finalement ! Je ne pouvais faire porter le chapeau à personne : c’était intolérable. Je me suis arrêtée sur le bas-côté, et à la

Trop, c'est trop !

Mais pourquoi faut-il toujours que je l’ouvre ?? Non mais c’est vrai… je le sais pourtant que ça ne m’attire jamais du bon… Mais rien à faire… ça peut pas rester là bien au chaud, à l’intérieur, ça peut pas passer son chemin, faire l’autruche… faut qu’ ça sorte ! Faut qu’ ça fuse même… 0-100 km/h en 4 secondes ½… Alors évidemment, après, faut pas venir se plaindre, faut pas s’en mordre les doigts, s’en ronger les ongles de pieds, s’en tordre les tripes, s’en faire couler le ricil, s’en faire péter la tête et le coeur… Les « si j’avais su »… trop tard ! Faudrait peut-être que je demande une formation « sois conne et tais-toi » à mon patron… ça passerait ça sur un budget employeur ? Non ? J’abuse là ? Ah, ok alors ! Je vais donc continuer tranquillement par nature à faire fuir ceux qui oseraient encore s’approcher, à piétiner ce qu’il me reste de bons moments… Juste parce que je n’ai pas appris à faire semblant, à ravaler ma fierté, à mentir, à jouer, à me foutre de tout… Juste parce que

Putain de poussière

Un matin gris, comme ses yeux, Il est parti rencontrer Dieu Un soir de mai, beau coup du sort, Nous sommes restés sur son lit d’ mort A déverser, à gros bouillons, Nos pleurs amères, désillusions… Putain de vie, pourquoi si vite, J’en pouvais plus, j’ai pris la fuite, Me suis r’ trouvée, en bas de la rue, Seule et en larmes, j’étais perdue Envie d’hurler, envie de rien, A quoi ça sert, il est si loin Un soir de mai, j’ai pris dix ans Putain d’ poussière, comme un serpent T’as pris sa gorge et ses poumons Pour l’étouffer et couper l’ son T’as laissé là sur le carreau Une veuve, des fils et moi, bravo ! T’es fière de toi ? T’en veux encore ? Laisse les, fous l’ camp, basta la mort ! Un matin gris, comme ses cheveux, Il est parti et dans ses yeux, J’ai pu y lire la délivrance, Un beau 8 mai, sa seule revanche... Il aurait eu 68 ans dans 2 jours.

Hommage...

05/05/2006 Je sais que je n'ai pas toujours été des plus tendres sur la question, mais je dois bien reconnaître qu'il existe quand même des hommes bons, rares, exceptionnels... Ceux qui marquent à jamais votre vie... Ceux qui vous ouvrent les yeux sur le monde qui vous entoure mais qui vous laissent aussi entrevoir leurs faiblesses, leurs craintes, leurs peurs... Ceux qui pleurent de bonheur et de fierté le jour où vous quittez la maison,.. Ceux qui vous apprennent la vie, qui vous consolent et soignent toutes vos plaies,... Ceux qui vous prennent dans leurs bras juste pour vous déposer un tendre baiser sur la joue,... Ceux qui vous font sauter sur leurs genoux, qui guident vos premiers pas et qui se lèvent la nuit pour vous rassurer quand vous avez fait un cauchemar... Ceux qui vous ont nourri et accueilli avec tant d'amour dès que vous avez pointé le bout de votre nez... Ceux qui vous ont attendu, ceux qui vous ont désiré... Alors, oui, quand ils

Autour d'un verre...

09/04/2006 ... Avez-vous remarqué que les soirées les plus réussies ne sont pas forcément les plus peuplées, les plus branchées, les plus attendues ou les plus organisées ?? Je voulais ce soir vous faire partager mon amour des soirées totalement improvisées, des moments de pur bonheur que l'on peut vivre pleinement, sereinement, sans penser au lendemain, sans regarder l'heure... On décide d'abord , comme ça, sur un coup de tête, de se retrouver à quelques-uns autour d'une bonne table, d'une bonne bouteille, d'une bonne musique, et là, la magie opère... Bien sûr, on abuse toujours un peu de ce "nectar des Dieux", symbole de convivialité, de partage (même l'église nous l'apprend !!), de fraternité, oserais-je dire de plaisir ? Après quelques verres, les langues se délient, les frontières reculent, les masques tombent... on refait le monde, on réécrit l'histoire, sa vie, ses amis, ses amours... On se laisse aller à explorer