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Affichage des articles du octobre, 2007

"Au festin d'Halloween..."

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Passer à table, me dire que ta place est prise certes, mais qu'au fonds, elle est vide et que je ne m'y fais pas, que je ne m'y ferai jamais. Je sens toujours ta présence dans ces murs, cette présence rassurante, enveloppante, apaisante... Quand les doutes et les peurs m'assaillent, c'est ici que je me perds. Je m'installe à ton bureau, parmi tes livres, notes et papiers, gardés comme des reliques par une veuve aimante et souriante. La poussière s'y installe et je respire ce parfum de nostalgie, retrouve ta force, cherche ton soutien, me demande ce que tu m'aurais dit, à ce moment précis. Et je soupçonne, imagine, devine. Tu m'aurais dit les mots que je dirais à mes enfants. Ces mots uniques que l'on ne trouve que parce que l'on aime. Sans condition, sans mesure, sans raison. Alors je les entends, du plus profond de mon être. Ils reviennent en écho du plus loin de mes souvenirs. Ils revivent, m'enveloppent, me réchauffent et

Sa bouche

Effleurer de mes lèvres l’entre-deux, rester là Creuser un peu et entrouvrir l’espace Glisser sur l’émail et percer une brèche Pour plonger dans ses eaux, me retirer aussitôt La prendre par surprise, explorer ses contours Mordiller son plaisir, câliner en retour Chercher le frisson et reconnaître le feu Presser, libérer, vibrer, Hésiter et m’enfouir Me réchauffer et fondre Dans ce palais brûlant Jeu à deux langues sauvages Indomptées et félines Champ de bataille torride Où s'emmêlent nos papilles Repaire secret, chargé de plaisir Grotte à malices, antre aux délices Communion sacrée, tunnel infernal Qui arrête le temps, suspend tous mes mots Sa bouche conduit mon corps Elle valse avec mon âme Terminaisons nerveuses qui jettent leurs filets Me capturent dans leurs mailles Pour mieux me délivrer Forfait prémédité Abandon total Me soumettre volontiers Obéir à son rythme Guidée par le désir De me laisser envahir.

Comme ça, en passant...

Jeter un oeil par la lucarne, changer le décor et repartir Avoir envie de tout écrire et puis se taire Frôler du doigt la touche maîtresse, de celle par qui plus rien n'arrive Se dire que non, ce n'est pas fini et puis rester Imaginer le jour d'après et ses histoires Reconnaître l'envie, reprendre la course Admettre la souffrance, combattre la lâcheté Poursuivre la route et se laisser guider Oter le bandeau, se laisser éblouir Faire confiance à l'instinct et retrouver la flamme Pour quelques jours de plus Pour quelques nuits plus claires Pour quelques voeux encore Pour quelques larmes sans doute Pour des baisers volés Pour des rencontres à faire Pour la vie à continuer

La poursuite du bonheur

Titre d’un livre conseillé par Benoît. Etrange. Tellement vrai pour beaucoup d’entre nous. Acheté ce week-end après une lueur dans un ciel souvent empli de nuages. Y croire encore et toujours. Jusqu’à hier encore. Après avoir couru le plus souvent le long de la route les yeux bandés à la poursuite de ce fameux bonheur, j’ai l’impression d’avoir loupé un virage, pris des sens interdits, m’être engagée dans quelques impasses et finalement d’avoir perdu la boussole ce matin. Quelques mots, beaucoup de désillusions. Un choc frontal avec moi-même. Alors pause. Ici et ailleurs. Pour combien de temps ? Pas la réponse. Le temps qu’il faudra. Pour retrouver l’envie, pour ne plus « écrire de bêtises », pour ne plus « confondre les mots »… Pour retrouver la route, rebaliser le terrain, déchiffrer à nouveau les panneaux… En attendant, juste un merci, à vous qui m’avez fait sourire, rêver, apprendre, m’interroger, m’attendrir, m’émouvoir souvent, pleurer même parfois aussi.