En dessous
En dessous de dentelles Lola déambule Rubans, satin, résilles enlacent de douceur Son corps blanc qui ondule Pénombre, reflets d’argent, pleins et déliés Instant évanescent, elle s’arrête égarée Par la fenêtre ouverte de son toit oublié Un halo de lumière vient l’envelopper La lune lui murmure, lui souffle son air léger Caresse son épaule, sa gorge dénudée Elle se penche et la cueille, la croque, l’engloutit Se remplit de sa force Transportée, elle sourit A ce feu intérieur qui la gagne, l’envisage La remplit d’ivresse pure, de folie, de mirages Elle s’offre sans bruit ni mot au plus clair de la nuit Chevauchée irréelle, chair et ciel réunis Dentelles et soie sauvage retirées, mises à mal L’astre doré s’éclipse, emportant dans sa toile Un peu de sa candeur, quelques notes et soupirs D’une Lola sacrifiée au bûcher du désir.