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Affichage des articles du avril, 2007

Mercure et chromes...

Soleil de plomb, rayons flambant neufs, je ne pouvais plus reculer, c’était l’heure de passer à l’action ! Ben oui, à 7 ans (presque ½… je précise, au cas où elle lirait cette note un jour, drôlement important le « 1/2» , non mais !), il était temps d’apprendre à rouler à vélo sans petites roues… Mère indigne que j’étais, j’avais négligé suffisamment longtemps cette étape indispensable de la vie (ou je comptais un peu trop sur des tiers pour assurer cette mission…), qui fait que l’épreuve franchie avec succès, rien n’est plus jamais comme avant ! Nous voilà donc sur le petit chemin devant la maison (3 voitures toutes les 2 heures environ, risque minimum calculé…), équipées (casque obligatoire !!) et pleines de courage… enfin... elle surtout ! Passés les premiers conseils rudimentaires (du type « tu es sûre que tu maîtrises pour les freins ?? »), l’initiation pouvait commencer. Après quelques coups de pédales, moi accrochée à la selle par une main et tentant de mainteni

Pomme de rainette

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Une rime en la et te voilà, p’ tit air guilleret et bouche en cœur, tu tournes et danses, autour de moi, m’agrippes les jambes, ne me lâches pas… Petite grenouille, tes bim-boum-croâ me font l’effet d’une coupe de champ, les bulles remontent, pétillent et claquent, juste sous mon nez, le gaz s’échappe… gaz hilarant et non toxique, source naturelle de ton éclat… la vie résonne dessous tes pas, tu la libères et ça explose. Ton rire si grave pour tes trois pommes se glisse en nous, nous secoue l’échine, formule magique même sous la pluie, ta bouille rayonne, belle énergie ! Même le sommeil ne peut te vaincre, le tour du monde, tu le fais déjà, dessus la couette bien entendu, et dans tes rêves, tu es la reine, de ces pays Barbapapa. Le tourbillon dans ton sillage est plein d’étoiles, de fleurs, de joie. Tous les "au-revoir", qui reviennent en rime et en mesure, tempo hebdo, rythme fiasco, prennent avec toi un tour comique, une autre allure… J’imprime tes yeu

Just a dream

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J’ai fait une drôle de rencontre cette nuit. Un homme aux cheveux noir de jais, sans âge. Presque nu. Juste un bout d’étoffe autour des hanches qui recouvrait le haut de ses cuisses. Sur sa poitrine pendait un médaillon en bronze accroché à un lien de cuir. Ses yeux d’un gris sombre me transperçaient. Il est venu vers moi, m’a dévisagée, j’étais bien celle qu’il cherchait. Sans un mot, il m’a pris la main et m’a invitée à l’accompagner. Sa peau était douce, sa prise rassurante, je l’ai suivi, muette à mon tour, refoulant mes questions, ce n’était pas le moment. Après quelques pas, il s’est agenouillé, dans la poussière rouge des schistes qui recouvraient le sentier. Son regard me priait de venir le rejoindre à ses côtés, nos genoux tournés dans la même direction. Je n’entendrai pas sa voix, j’en étais sûre maintenant… Devant nous, il n’y avait qu’un monticule de terre. Je ne voyais rien d’autre. Le ciel s’est obscurci soudainement et les premières gouttes de

Abandon dominical

Ne rien faire… juste goûter le plaisir de l’instant… Je ferme les yeux, me laisse bercer par les voix autour de moi, elles paraissent si loin… Ne pas dormir, surtout pas, mais faire semblant, pour ne pas être dérangée… Rester là, allongée, immobile, à même la pierre, quelques minutes… J’écoute le vent léger et tiède me fredonner son doux refrain, le soleil brûlant me promettre d’autres lendemains… Je m’envole, ailleurs… je quitte ce corps lourd et inerte… Mes rêves m’accompagnent, toujours… Ils m’insufflent l’envie, le désir… Mes pensées vagabondent et m’emmènent vers d’autres rivages, des terres vierges encore à explorer, aux contours mal définis, aux couleurs vives et lumineuses, aux reliefs puissants, à l’odeur de feu… Mes mains humides caressent le sol, tracent au hasard de mon voyage des mots invisibles, laissent sur la pierre une empreinte éphémère de ce moment égoïste, balisent ma route d’un signe que moi seule peut reconnaître… La parenthèse peut se refer

Interlude

Mots d'enfant ce soir... Mathilde, ma Schtroumphette, 4 ans : - "Maman, maman, viens voir, y a un avion", le nez collée à la baie vitrée du jardin et les yeux rivés sur une grande trainée blanche dans le ciel. - "Oui, tu as vu, il est tellement haut dans les nuages que d'ici, il nous parait tout petit" - "J'aimerais bien être dedans moi et voler aussi dans le ciel" -"Eh bien je te promets qu'un jour, on prendra un avion ensemble pour partir en vacances" Ses yeux s'écarquillent, elle court vers sa grande soeur en criant : - "Lara, maman a promis : elle va acheter un avion !! Mais t'inquiète, c'est moi qui vais conduire hein !!!" -"Ca, ça m'étonnerait", répond sa soeur, sans lever le nez de son bouquin. Moi, rectifiant : - "Euh, je vais juste acheter des places dans un avion tu sais... Et tu sais piloter un avion toi Titi ? Comment tu fais pour trouver ton chemin là-hau