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Affichage des articles du mars, 2007

J'vais mettre un pull...

Stop. Petit coup de froid à l’intérieur. La peur. Irraisonnée. Soudaine. Et si ça durait ? Et si il n’y avait pas de prochaine fois ? Je calme le jeu. Arrête de te noircir le tableau. T’es pas malheureuse. Regarde un peu. Oui, mais... Blues sans larmes, sans cri, sans musique. Vide pressé, agité et rempli de simili. Je m’invente un monde. Je meuble les temps morts. Je me fabrique de fausses excuses. Pas besoin. Pas envie. Pas le temps. Pas d’occasion. Pas la peine. A quoi bon. Peur… Fuite… En avant, mais trop rapide. Ne pas voir, passer son chemin, ne pas s’arrêter. Se concentrer sur l’essentiel, pas le mien, celui des autres. Sourire. Remettre mon monde à l’endroit, le regarder tourner, penser qu’il ne tourne pas toujours très rond, mais sourire encore. Ecouter. Panser. Soigner. Se cogner aux murs, dire merci, s’il vous plaît, pardon. Ne pas comprendre. Eviter. Faire semblant de s’en foutre et continuer. S’emmurer pour se protéger. Mur de béton, solide. Inaccessible,

Vivement dimanche !

Petit pincement au cœur aujourd’hui. Juste un bus qui s’éloigne ce matin, sous le soleil levant, dans le froid et le vent. Direction un petit bled, quelque part dans le Jura. 7ans, 7h du mat, 7 jours : 1er départ, 1ère classe verte… Une petite main s’agite : « à très vite hein ?» me dit-elle, et beaucoup d ‘autres choses encore… Elle est souriante, fière sans doute… L’ambiance joyeuse du groupe a balayé ses craintes et inquiétudes… Un peu moins les miennes ! J’ai soudain une furieuse envie de courir, de grimper les marches de ce bus, de la sortir vite fait de cet engin, de la serrer très fort et de lui dire « viens, reste, tu partiras la prochaine fois ! ». Mais non, la raison reprend le contrôle de la situation… Je ne bouge pas… Le mien de regard ne doit pas vaciller, ne doit pas s’embuer… Lui montrer avant tout à travers cette vitre que j’ai confiance en elle, qu’elle va s’en sortir bien sûr, qu’elle va vivre plein de moments magiques dans ce petit coin de montagne ave

Deux petites heures

Donne-moi juste deux petites heures Pour me prouver qu’ le ciel existe… Je serais prête, pour m’exaucer, A voir le Diable, à me damner… Deux heures de vie, de renaissance, De liberté, de jouissance, Dans un état proche du second, Voir la lumière, entrer en transe… Paradis blanc sans purgatoire, Eternité aux doux contours… Deux petites heures à te vouloir, A ne faire qu’un avec ton corps, Une terre sauvage, pleine de mystères, Ile aux trésors, faiseur d’amour… Te pénétrer d’un seul regard, Saisir ton âme dans l’ creux d’ ma main, M’allonger là, creuser mes reins, Ensorcelée et vagabonde… enfin… Deux petites heures pour que ma flèche Vienne doucement te déposer En plein le cœur, une trace rouge sang Et mille baisers… Que de là naisse le souvenir, Indélébile et infini, D’une tendresse particulière, Celle qui nous aura réunis, Malgré ton nom, le mien, la vie… Et peu m’importe, si juste après, Des larmes de sel devaient couler, M’en

Bridg' café

Inauguration ce soir, comme ça, sur un coup de tête… envie de donner un petit air de fête à la place. C'est pas un endroit branché et surpeuplé non… Plutôt un bistrot de quartier… Menu à la carte et open bar, ouvert 24h/24 et 7j/7 : no limit, pas de 35 h ici… Pour les personnes à mobilité réduite, pas de souci : les accès ont été facilités, commande vocale si besoin pour l’ouverture des portes. Alors installez-vous, au fonds près du radiateur pour les plus frileux (on rallumera la cheminée dès les premiers frimas de l’automne) ou accoudé devant la machine à café pour taper la discut’ ou l’carton avec le premier qui franchira la porte, peu importe finalement… La maison tamponne votre carte du sceau de la maison à chaque passage : un pont, simple et solide, histoire de partager d’un côté ou de l’autre une partie de nos aventures et de se rejoindre parfois à mi-chemin… On s’y retrouve pour discuter dans ce café, passer un moment ensemble, écouter, échanger, débattre ou

Seconde d'hésitation

Tout va bien pourtant. Enfin presque. Mais il manque quelque chose. Comme une cour d’école un dimanche. Un violon sans archet. Un livre sans couverture. Rien de vital, Mais quelque chose de précieux… Qui ressemble à un songe… Un rire en cascade… Un souffle brûlant… Une main rassurante… Un frisson de plaisir… Une nuit de coton… Des yeux étoilés… Des corps sur corps… Des cœur à cœur… Des matins tendresse… Des SMS… Une vraie histoire… Un faux prétexte… Un doux mensonge.

Réveil des sens

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Journée printanière hier, comme je les aime… L’hiver m’avait engourdie, laissée là sur le bord du chemin, refroidie… Mais peu à peu, pas à pas, il s’en va, cède la place… On le voit s’éloigner, sans regret, on lui fait un petit signe de la main, avec un sourire moqueur et un je-ne-sais-quoi de piquant au bout de la langue du style « eh bien t’as bonne mine maintenant, vas donc te reposer…». La brise légère réapparaît… Celui qui avait rendez-vous avec la lune se fait plus doux, plus chaud. Il reste un peu froid et distant le matin bien sûr, mais pour mieux nous embrasser au milieu du jour, nous prendre dans ses rayons et nous envelopper de cette étrange et bienfaisante couverture invisible. Les bulbes plantés par la petite ont germé, les premières tiges ont réussi à se frayer un chemin jusqu’à la surface et montrent le bout de leur nez en nous narguant : de quelle couleur sera ma fleur, hein ?? J’ai alors entendu l’appel de la terre devant moi et je suis partie à sa ren

De 5 en 5

1972 : J’ai 3 ans et déjà une sacrée babelle comme disait ma Grand-Mère. J’habite la maison qui jouxte mon école maternelle et la cour d’école est mon terrain de jeu. Souvenir de l’énorme marronnier qui trônait en plein centre et derrière lequel je me cachais pour faire rire mes parents. Maman a le ventre qui s’arrondit, papa a le sourire aux lèvres, je vais bientôt avoir un petit frère. 1977 : La famille s’est agrandi d’un 3ème bout de chou et on a déménagé dans une maison toute neuve ! La vie y est douce et belle. J’ai ma petite bande de copains autour de moi et je suis toujours amoureuse du même garçon depuis le CE1, Pierre… On se donne la main sur le chemin qui nous emmène à l’école… Je l’ai retrouvé bien des années plus tard d’ailleurs, pour une brève mais jolie histoire… L’école, c’est mon truc, j’adore apprendre et c’est assez facile pour moi, j’ai du bol… 1982 : le collège au village d’à côté, j’y vais en vélo, toujours avec la même bande… J’ai 13 ans, un appareil dent