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Affichage des articles du juin, 2007

A l'ouest toutes !

Le temps de finir les valises (encore 2 ou 3 bouquins à caser et c’est bon) : lâcher la bride et partir respirer ailleurs... Bel été à tous et à bientôt. Prenez soin de vous !

Hot train

Aller-retour Paris hier… Rendez-vous station Louvre/ Rivoli m’a-t-on indiqué. Soit. Je n’arriverai jamais à me faire à la vie souterraine là-bas. Et pourtant, ce n’était pas les heures de pointe… Chaleur suffocante, moiteur des corps, yeux hagards, silence pesant… la terre a englouti les esprits, il ne reste que des zombies… j’en faisais partie. Les portes se referment, l’enfer commence. Barre humide et fuyante, mèches collées, parfums lourds mélangés qui restent en apesanteur pour mieux s’imprégner dans mes pores, j’ai le cœur qui flanche. Les stations défilent, plus que 5… A chaque ouverture des portes, un air encore plus chaud s’engouffre et continue son méticuleux travail de sape. Un type me dévisage, je crois lire dans ses pensées « doit pas être du coin celle-là ! »… Les touristes étrangers, dans le métro, on les repère, les provinciaux aussi. Pas grave, le ridicule n’a jamais tué personne… je continue d’avoir les yeux rivés sur le panneau qui me promet la délivrance

Relâche

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Tout laisser là et mettre les voiles... Plus le moment approche, comme dans un sas de décompression totale, moins mon corps avance, plus ma tête s’éparpille… Quitter le béton, la poussière et la grisaille, voir la mer et les bateaux, deux petites mains de chaque côté, deux paires d’yeux dans les miens, l’horizon pour toute contrainte, le temps qui coule sans barreaux… Quinze petits jours que l’on décompte à la craie sur l’ardoise de notre quotidien, bouches ouvertes et pieds dansants… Des petits soleils sur tableau noir pour effacer le mauvais temps, les cours d’école, les devoirs, le job de maman et se retrouver autour de ces 8 lettres, sourires aux lèvres : vacances ! Ce simple mot distille comme un parfum d’euphorie dans la maison. On s’imagine déjà les pieds dans l’eau, les doigts dans le sable, les yeux dans les étoiles. Les découvertes et les rencontres viendront gonfler notre mémoire de quelques cartes postales supplémentaires, de dizaines de photos souveni

J’ te l’ dirais pas !

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Et pourtant j’en crève de te les hurler ces trois foutus mots ! Mais à quoi ça m’avancerait ? Je n’ose même pas imaginer ce que tu me répondrais… Un truc du genre « moi aussi », ou « c’est gentil » ou encore « idem », pire un silence ? Alors je vais les garder pour moi, à l’intérieur, bien au chaud, seule façon de les laisser à l’abri du temps, des autres, des tourments… unique moyen de croire qu’ils ne s’étiolent pas, qu’ils scintillent comme au premier jour, qu’ils grandissent encore, qu’ils vieillissent et meurent avec nous. Et si ma bouche ne peut jamais les prononcer, si ma main n’arrive jamais à les écrire, mes yeux te les mitrailleront, en rafale, à chaque regard perdu l’un dans l’autre, en espérant faire mouche et trouver dans tes iris le reflet et l ‘écho de cette pensée sauvage, violente, égoïste.

Trois petits tours et puis s'en vont...

Toutes ces images sans queue ni tête qui se succèdent à l’intérieur, qui te font mal, te font crier, te laissant là déboussolée. Des coups d’angoisses, peurs d’abandon, besoin de contacts, de te lover. Viens là ma douce, t’as le droit de pleurer, les yeux fermés dans ton sommeil, agité par les tourments de l’inconscient te ramenant à ta réalité. Accuse le choc, laisse-toi aller, frappe le sommier les poings serrés, trouve là ta voie, celle qui te soulagera. Tu me repousses et me reprends, dix fois, vingt fois, y a pas de raison de ne pas me le faire payer. Le manque, l’absence ont déboulé dans ta vie claire, sans que t’aies rien demandé, et si le jour, tu fais comme si, la nuit reprend ses droits, ce n’est plus toi qui choisis. Tout ce que tu voudrais ne pas montrer, parce que t’es forte sur tes petits pieds, déboule en bloc sur l’oreiller. Tu secoues tes boucles, regard perdu, batailles en vrac... ta seule réponse à mes questions : de simples, douloureux et lancinants

Fête champêtre

Des pommes d’amour, un cornet de glace Deux canassons et deux vraies bombes Un bel orchestre et vous devant Battant des mains, dansant en rond Des bouts de ficelle, pêche aux trésors Hélium par ci, pression par là Cracheurs de feu et funambules Prairie d’enfance, le temps s’arrête Les rires reprennent, quelle aventure Il faisait bon sous vos casquettes Fêter maman, courir pieds nus Mais il est l’heure, tout a une fin De cette journée, je retiendrai Vos cœurs qui battent et vos émois Vos billes bleutées et vos poèmes Dans ce bois tendre gravés à vie Pour vos « je t’aime », mille mercis.