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Affichage des articles du décembre, 2008

Dérive

Que se passe-t-il Tu m’évites De ma bouche Je t’invite Recommençons ces jeux Prenons de l’altitude Tes doigts en maîtres de feu Le long de ma solitude Endors-toi Reste là Serre-moi Comme j’ai froid Incantations futiles Silencieuses inutiles Te retenir pour quoi Pour quelques heures fragiles En équilibre instable Sur nos nuits qui se distillent Des frissons comme des lames Aiguisées à la hâte Dans l’urgence de nos vies Comédie en trois actes Post-scriptum manuscrit Des mots superposés Aux genres indéfinis Aux sens présupposés Des ronds dans les eaux floues Salées et apaisantes Un torrent d’amour fou De colère bienveillante.

Des riens avant tout

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Ces petits riens de la vie qui nous fait, je les hais, je les aime. Tendres ou explosifs, lisses pelliculés ou bruts de roche, je les traverse et les avale, parfois ils m’engloutissent à leur tour. Je les sens, ils vibrent. Onde de choc, vague mourante d’une mer d’été, je les accueille comme ils se posent, comme ils déferlent. Parfois la rage au ventre, souvent les sens en ébullition, jamais indifférente, sous peine de petite mort anticipée. Saigner d’amour, à en tomber. Le cœur qui gicle, la chair qui brûle. Exorciser cette plaie d’enfer, ouvrir les yeux, voir les couleurs. Cracher les mots, panser les autres pour que le monde retourne plus beau, pour que les heures y sonnent plus claires. Creuser mes rides, hurler encore et puis danser. Sur les jours qui nous portent, dans les matins d’hiver, sous le manteau d’une nuit étoilée. Suivre leur rythme audacieux et garder la mesure, improviser les pas de toutes mes aventures.