"Au festin d'Halloween..."
Passer à table, me dire que ta place est prise certes, mais qu'au fonds, elle est vide et que je ne m'y fais pas, que je ne m'y ferai jamais. Je sens toujours ta présence dans ces murs, cette présence rassurante, enveloppante, apaisante... Quand les doutes et les peurs m'assaillent, c'est ici que je me perds. Je m'installe à ton bureau, parmi tes livres, notes et papiers, gardés comme des reliques par une veuve aimante et souriante. La poussière s'y installe et je respire ce parfum de nostalgie, retrouve ta force, cherche ton soutien, me demande ce que tu m'aurais dit, à ce moment précis. Et je soupçonne, imagine, devine. Tu m'aurais dit les mots que je dirais à mes enfants. Ces mots uniques que l'on ne trouve que parce que l'on aime. Sans condition, sans mesure, sans raison. Alors je les entends, du plus profond de mon être. Ils reviennent en écho du plus loin de mes souvenirs. Ils revivent, m'enveloppent, me réchauffent et