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Affichage des articles du janvier, 2015

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Balayant le trottoir de mes souvenirs d’enfant De drôles d’images déboulent, le cœur a contre-champ Tous ces instants de vie, cette tendresse empilée Se fondent et s’entremêlent, dessinent ton portrait Il me faut rassembler d’aussi loin que possible Les notes de ta voix pour qu’elle ne s’éparpille Dans les dédales du temps et me laisse orpheline De cette grave douceur, de cette bienveillance Encore un jour étrange, une sensation de vide Rendez-vous ponctuels avec une ou deux rides Qui racontent notre histoire, ta vie et puis l’après Te garder en-dedans, l’écrire et puis danser.

Ombre

Il y avait cette ombre sur le mur qui  l'attendait chaque soir, inlassablement, obstinément.   Elle se baladait, aux quatre coins de cette chambre vide, prenait parfois en consistance.   Certains soirs, lorsque le silence devenait trop pesant, il se surprenait à lui confier ses tourments. Elle ne lui apportait aucune réponse, jamais.   Elle entamait plutôt une danse folle, comme exaltée par ce tourbillon de questions.   Il la regardait valser, étourdi par la grâce avec laquelle elle tournoyait sous la lune. Par un matin plus clair qu'un autre, il décida de la tuer, pour de bon.   Il recouvrit le mur d'une peinture sombre, épaisse.   L'ombre manqua d'air et disparut,  l aissant derrière elle quelques larmes sur le parquet.