Toutes ces images sans queue ni tête qui se succèdent à l’intérieur, qui te font mal, te font crier, te laissant là déboussolée. Des coups d’angoisses, peurs d’abandon, besoin de contacts, de te lover. Viens là ma douce, t’as le droit de pleurer, les yeux fermés dans ton sommeil, agité par les tourments de l’inconscient te ramenant à ta réalité. Accuse le choc, laisse-toi aller, frappe le sommier les poings serrés, trouve là ta voie, celle qui te soulagera. Tu me repousses et me reprends, dix fois, vingt fois, y a pas de raison de ne pas me le faire payer. Le manque, l’absence ont déboulé dans ta vie claire, sans que t’aies rien demandé, et si le jour, tu fais comme si, la nuit reprend ses droits, ce n’est plus toi qui choisis. Tout ce que tu voudrais ne pas montrer, parce que t’es forte sur tes petits pieds, déboule en bloc sur l’oreiller. Tu secoues tes boucles, regard perdu, batailles en vrac... ta seule réponse à mes questions : de simples, douloureux et lancinants...